Cochenilles des agrumes

Nommées poux des plantes en raison de leur pièce buccale qui leur permet d’aspirer la sève, les cochenilles provoquent le dépérissement des organes attaqués.

Biologie, symptômes et dégâts

Les principales cochenilles des agrumes sont :

Pou noir (parlatoria ziziphus), soit la cochenille noire des agrumes
Cochenille virgule (lepidosaphes beckii).
Cochenille serpette (lepidosaphes gloverii).
Cochenille farineuse (planococcus citri).
Cochenille australienne (icerya purchasi).

Les Cochenilles peuvent infester plusieurs genres d’agrumes : l’Oranger, le Citronnier, le Calamondin, le Pamplemoussier, le Bigaradier, le Mandarinier, le Lime, le Pomelo, le Cédratier, le Poncirier, le Kumquat.

Espèces polyphages. On les retrouve aussi notamment sur les genêts, les acacias, le robinier et les Pittosporum, le murier... Elles peuvent attaquer également des plantes herbacées.

Les cochenilles sont de petite taille. Elles se présentent sous l’aspect de petites croûtes arrondies ou allongées facilement décollables à l’ongle. Les femelles sont dépourvues d’ailes, elles peuvent avoir ou non des pattes sans distinction entre la tête, le thorax et l’abdomen. Les mâles ressemblent à des insectes classiques, ailés et pourvus de pattes développées et un corps bien segmenté. Les cochenilles secrètent une matière cireuse de protection qui prend l’aspect d’un bouclier, d’une carapace ou d’un revêtement cotonneux.

Les cochenilles passent par trois stades de développement: l’œuf, la nymphe qui est mobile et l’adulte. La femelle adulte peu mobile se fixe sur l’épiderme de la plante afin de se nourrir puis pond de nombreux œufs très petits. Les œufs sont pondus sous le bouclier, sous le corps de la femelle ou encore groupés dans un ovisac (selon l’espèce). L’éclosion des œufs a lieu après deux semaines d’incubation. Les larves de premier stade mobile se fixent en se protégeant d’une matière cireuse pour se nourrir. Le nombre de générations des cochenilles dépend des espèces et des conditions climatiques.

En cas de pullulation les dégâts peuvent être très graves :

les dégâts directs : le prélèvement de sève, les blessures sur l'écorce, les déformations et les suintements.

les dégâts indirects : la sécrétion d’un miellat abondant favorise le développement de la fumagine (ensemble de champignons noirs se développant sur le miellat) qui aggrave la situation. Effectivement la fumagine réduit la photosynthèse et constitue une souillure souvent inesthétique.
Sans traitement adéquat (biologique ou chimique) ces dégâts compromettent la production et peuvent entraîner à terme la mort de l’arbuste.

Comment lutter contre les cochenilles des agrumes ?

Méthode biologique

Traitement icerya purchasi : Elle est possible à l'aide d'une coccinelle prédatrice spécifique du nom de : “rodolia cardinalis” ou “novius cardinalis”. Les femelles adultes pondent leurs œufs sous la cochenille ou attachés à l'ovisac. Les larves jeunes mangent les œufs d'Icerya purchasi tandis que les larves matures et les adultes attaquent tous les stades de la cochenille

Huile végétale

Mesures prophylaxiques et méthodes préventives

Dès qu’arrivent les froids, n’oubliez pas de rentrer vos agrumes dans un endroit frais, hors-gel. Car à -3°, les boutons floraux tombent, et au-delà de -5/-10°, l’’arbre meurt.

En été, les sortir dans un endroit ensoleillé, mais pas brûlant, et loin des courants d’’air.
Visiter régulièrement vos arbustes et détachez à l’ongle les quelques individus présents, n’attendez pas d’être envahi.
Contrôler la fumure azotée, un excès d’azote favoriserait la présence d’insectes piqueurs (cochenilles, pucerons…).
Eliminer les herbes indésirables au pied, servant de refuge aux cochenilles.

Lutte

Il vous est possible – en cas de forte infestation, et si celui-ci existe dans le commerce – d’utiliser un produit insecticide homologué, autorisé sur agrumes et portant la mention « Emploi autorisé dans les Jardins ».

Renseignez-vous dans une jardinerie (ou un magasin spécialisé) auprès d’un conseiller jardin certifié.

Pour rappel, les produits conventionnels sont retirés de la vente aux jardiniers amateurs depuis le 1er janvier 2019.

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